Le crédit immobilier

16/12/2020

Crédit immobilier

D'aucuns le savent, la France est un pays de propriétaires. Toutes les études récentes tendent à le démontrer. Plus récemment et avec l'essor d'internet, de nouveaux profils d'investisseurs sont apparus et le web regorge désormais de sites plus ou moins érudits en la matière. Désormais l'octroi du fameux sésame tend à se simplifier: l'obtention du crédit immobilier est désormais plus accessible au néophyte. Encore faut-il l'étudier en détails.

Bonne nouvelle : Depuis plus de vingt ans, les taux de crédits immobiliers n'ont cessé de suivre une pente déflationniste. Alors qu'on empruntait encore à 10% dans les années 80, à 4% à l'orée des années 2000 puis à 1,5% plus récemment, le coût du crédit n'a cessé de décroître pour le plus grand bonheur des investisseurs en herbe ou confirmés.

Un crédit immobilier sert, comme son nom l'indique, à financer un bien principal ou locatif. Le préteur, c'est à dire la banque va se rémunérer sur les taux d'intérêts. L'usage en France se dirige vers le taux fixe bien que certains investisseurs s'orientent parfois vers les taux variables ou révisables, escomptant ainsi, une baisse à venir du coût de l'argent, c'est à dire des taux d'intérêts.

En optant pour le taux fixe, l'heureux bénéficiaire d'un crédit immobilier aura une mensualité constante. Le temps passant inexorablement, plus le crédit aura de l'antériorité, plus la fraction du capital sera remboursé de manière importante et moins l'impact des intérêts sera élevé.

Les banques délivrent principalement des crédits amortissables classiques. Sachez cependant qu'il est possible de se voir octroyer un crédit in fine : c'est à dire un crédit où le capital n'est remboursable qu'à la fin. Cette technique est prisée des investisseurs chevronnés pour créer du passif tout en adossant le crédit obtenu à une assurance vie, laquelle sera, elle-même sera génératrice d'intérêts sur l'épargne placée ! .Cette épargne servira, in fine à rembourser le capital auprès du préteur. De plus les intérêts payables mensuellement impacteront de manière favorable les revenus locatifs en diminuant l'assiette d'imposition. D'une pierre, deux coups !

Pour se voir octroyer un crédit immobilier, il n'est pas rare que votre banquier préféré vous demandera un apport personnel. Précaution tatillonne, ne serait-ce que pour jauger de votre degré d'implication dans le dossier et donc votre sérieux. Un individu capable d'épargner préalablement à sa demande de crédit , rassurera le banquier sur la capacité de son client à s'acquitter de sa dette sur le long terme.

CQFD.

Néanmoins il n'est plus si rare de se voir accorder un prêt immobilier total couvrant parfois même les frais de notaire ! Notamment, eu regard aux revenus présentés par le demandeur ou sur preuve 3sonnante et trébuchante » que celui-ci détienne un patrimoine substantiel.

Enfin, autre poste de coût non négligeable : l'assurance. Celle-ci demeure en 2020 un incontournable. En effet, elle assure le remboursement du prêt en cas de décès. Il existe donc plusieurs types de contrats couvrant des degrés différents d'invalidité (partielle ou totale) et d'incapacité à travailler (temporaire ou irréversible).

Le coût de l'assurance dite « DIT » varie énormément en fonction des contrats. Sachez cependant que la loi Hamon (qui est une mise en conformité d'une directive Européenne récente) est venue infléchir récemment la radicalité des banquiers sur cet item : il est désormais beaucoup plus simple d'obtenir une délégation d'assurance auprès d'organismes-tiers, plus généreux en terme de primes. Ceci est vrai avant l'octroi du crédit comme en cours de vie de celui-ci.

Enfin, il est utile de préciser que les frais d'acquisition, c'est à dire les « frais de notaires », viennent s'ajouter au prix d'achat d'un actif immobilier. Ceux-ci sont essentiellement composés de taxes.

En principe ces frais sont réglés par l'acquéreur et même si le notaire en est le récipiendaire au premier abord. Cependant, il n'en recevra, in fine, qu'une infime partie. Il faut noter que ceux-ci sont souvent entre 6 et 8% du montant total de l'acquisition pour un bien ancien et sont bien moins importants lors de l'acquisition d'un bien neuf ou en l'état futur d'achèvement : généralement de l'ordre de 2,5% !

En conclusion, le crédit immobilier s'est largement démocratisé ces dernières années. Il s'agit désormais de bien l'appréhender afin de négocier au mieux avec son banquier. Ainsi il est désormais possible de contracter avec l'établissement-préteur un crédit modulable modelé à son image, en excluant par exemple, les pénalités en cas de remboursement anticipé. Acheter de manière sereine sa résidence principale ou encore de se lancer dans l'investissement locatif est désormais à la portée de toute personne sérieuse et motivée.