Les robots pourront-ils pallier à la pénurie de main-d'oeuvre?
Il existe environ 150 000 entrepôts dans le monde. Dans le contexte du décollage des ventes en ligne et du succès d'Amazon, ce business a littéralement explosé. L'avenir est donc radieux pour les entrepôts qui devraient croitre pour atteindre 28 unités supplémentaires dans les cinq ans. Mais quid de la main-d'oeuvre dans ces gigantesques surfaces sans âme? Les robots apporteront-ils une contribution majeure dans la future logistique qui s'annonce ? Alors que le commerce sur internet a vu ses ventes augmenter de 30 % en 2020, c'est la question à laquelle de nombreux acteurs économiques tentent de répondre en 2021.
Par Bertrand Dubourg, Journaliste éco
Le contexte de pénurie de main d'oeuvre généralisé
Pas un jour ne passe sans qu'on ne parle de la pénurie de main d'oeuvre dans le secteur de la restauration après la pandémie mondiale. En cause, les nouvelles habitudes prises par les garçons de café et l'obligation qu'ils ont eu, de se former à d'autres métiers, pendant les confinements successifs. Apporter un Perrier-tranche et être payé au lance-pierre à 23 heures n'a plus vraiment le vent en poupe.
Source statista
Dans le monde entier et dans tous les secteurs, la question se pose avec acuité. Ainsi le secteur du bâtiment se tourne vers les robots face à une main-d'œuvre de plus en plus réduite ou vieillissante. Le marché mondial des robots dans la construction devrait doubler en 2025.
Aux États-Unis, la moyenne d'âge des travailleurs dans le bâtiment est de 43 ans contre 30 ans, il y a à peine 10 ans. A ce rythme, il faudra aller en déambulateur réparer les toitures à horizon 2035.
Aux États-Unis, on estime déjà que la moitié des emplois dans le bâtiment, pourrait être remplacés par des robots d'ici 2050. Leurs vertus sont nombreuses. En effet, les automates peuvent effectuer tâches dangereuses et éviter des morts. En outre, le travail des robots ne convient pas toujours aux humains. Dans un tel contexte chacun pourrait avoir sa place. En somme, les robots prendront en charge les tâches fastidieuses en libérant un temps plus valorisant pour les travailleurs.
Des machines déjà supérieures à l'homme grâce à l'intelligence artificielle
Dans certains secteurs, l'I.A. est déjà plus efficace que l'homme pour faire des prédictions. Ainsi, dans l'imagerie médicale, l'IA est d'ores et déjà plus fiable que l'humain.
Dans les usines, l'IA peut prévoir des ruptures de stock, ou encore de "driver" des ouvriers afin qu'ils exécutent leur travail correctement.
L'entreprise Canadienne Stratuscent a développé une I.A beaucoup plus performante que notre nez. Ces "nez" posés dans des réfrigérateurs permettent de diagnostiquer si votre jambon est encore bon à manger ou au contraire, déjà avarié.
L'exemple de Boston dynamics
Après le chien Spot, la société de robotique Boston Dynamics vient d'ajouter un nouvel automate conçu pour déplacer des cartons dans les entrepôts. Le robot, baptisé Stretch, est une base mobile doté d'une pince bourrée de capteurs et de capables de manipuler les cartons. Stretch peut identifier et décharger des cartons. Qu'on le veuille ou non, il faudra compter avec les robots demain. ET c'est sans doute pour notre plus grand bénéfice.
La combinaison machine-humain comme troisième voie
In fine, l'entreprise de demain va devoir sortir de sa zone de confort en modifiant ses process de production pour faire accepter l'avènement des robots. Les leaders doivent d'ores et déjà tenir compte de la problématique du manque de main-d'œuvre. Cette conjoncture va perdurer et ne fera qu'augmenter. Dès lors, les sociétés qui l'auront compris, auront une longueur d'avance!
Quoique l'avenir nous réserve, gardons en tête ces sages paroles
Loi 1 : un robot ne peut blesser un être humain, ou par son inaction , permettre qu'un être humain soit blessé. Loi 2: un robot doit obéir aux ordres qui lui sont donnés par des êtres humains, sauf quand de tels ordres s'opposent à la Première loi. Loi 3 : un robot doit protéger sa propre existence aussi longtemps qu'une telle protection ne s'oppose pas à la première ou à la deuxième loi.
Isaac Asimov